Le vendredi 7 novembre, l’assemblée de la province Sud s’est réunie pour prendre connaissance de la situation de PromoSud, bras financier de la collectivité. Après cette présentation, les élus ont approuvé la volonté de l’exécutif de diversifier ses interventions.
« Il est important d’être transparent sur les investissements réalisés par PromoSud et faire un état des lieux de la SAEM. Traditionnellement, on rend compte à son actionnaire majoritaire de la situation et c’est pour cette raison que je suis ici ce matin devant les conseillers provinciaux de l’assemblée de province. Nous reviendrons chaque année pour faire un point aux élus », a précisé Philippe Dunoyer, président de PromoSud le 7 novembre dernier. Il a d’abord détaillé dans sa présentation les différentes sociétés où PromoSud est majoritaire (plus de 50 % du capital).
Récemment créée, la SAS Golf de Nouvelle-Calédonie a pour vocation de permettre aux différents greens calédoniens de monter en gamme et d’en faire à terme une destination golfique. Autre société dont la participation de PromoSud est conséquente : le projet du centre de vacances de Deva. « Ce projet a connu des vicissitudes fiscales. Il n’a pour l’instant pas obtenu la défiscalisation locale et nationale. Ce projet sous sa forme antérieure est arrêté. PromoSud travaille actuellement à un autre montage qui permettrait de le faire aboutir », a précisé Philippe Dunoyer. Puis il a ensuite détaillé les principales entreprises où PromoSud détient des participations.
« Elles sont orientées dans deux secteurs : l’hôtellerie et l’aquaculture. PromoSud leur apporte 90 % de ses investissements annuels », précise le président de la SAEM. Or, les résultats comptables de plusieurs de ces entreprises sont négatifs. PromoSud maintient ses participations pour une durée de 5 ans afin de permettre, comme l’indiquent ses statuts « le remboursement du financement apporté par PromoSud, dans un délai raisonnable. Celui-ci est ensuite réinjecté dans de nouvelles entreprises ». Mais ce portage dure parfois bien plus longtemps. « La mission de PromoSud est d’investir du fond. Elle n’a pas vocation à être gérant de ces sociétés ou à maintenir des entreprises qui sont en redressement judicaire ou en déficit. » Philippe Dunoyer souhaite prendre en compte la dépréciation de ces entreprises. « A mon avis, la réalité est que si l’on agrège tout, la dépréciation tourne autour de 40 à 50 %. » Philippe Blaise, conseiller provincial, a abondé dans ce sens en précisant que « les dividendes de la mine, à travers la STCPI, servent à masquer les pertes financières du tourisme et de l’aquaculture. Je pense qu’il faut avoir une analyse filière par filière. »
Moteur du développement économique
« Mon souhait serait d’élargir à d’autres secteurs. PromoSud peut jouer un rôle moteur dans la diversification des projets économiques. Les engagements sont pluriannuels et, selon le souhait des élus lors de cette assemblée, un tiers pourrait être investi dans d’autres domaines comme l’industrie, la technologie et l’innovation. Je pense notamment à des entreprises dont les comptes sont sains et qui ont besoin d’investir dans du matériel pour remporter de nouveaux marchés. Or, elles ne peuvent pas le faire car elles ont atteint leur taux d’endettement auprès des banques. PromoSud jouerait alors pleinement son rôle de levier financier », complète Philippe Dunoyer.
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Les élus ont approuvé la démarche de transparence et la volonté de l’exécutif et de Promosud de promouvoir le développement économique en soutenant de nouvelles filières.