« Aujourd’hui, PromoSud détient des participations dans le capital d’une cinquantaine de sociétés spécialisées principalement dans deux secteurs : le tourisme et l’hôtellerie et l’aquaculture. De plus, elle leur apporte 90 % de ses investissements annuels », précise Philippe Dunoyer, président de PromoSud. Pour que les élus puissent décider de poursuivre dans cette voie ou réorienter les interventions du bras financier de la province Sud, une assemblée de province sera consacré à la Société d’Economie mixte (SEM) provinciale.
« Il est important d’être transparent sur les investissements réalisés par PromoSud et faire un état des lieux de la SEM. C’est tout l’objet de cette présentation devant les conseillers provinciaux en assemblée de province. Nous proposerons de revenir chaque année pour faire un point aux élus. »
Transparence et orientations
PromoSud investit annuellement un budget d’environ 1,6 milliard de francs dans les sociétés. Ses ressources proviennent des dividendes de la Société Territoriale Calédonienne de Participations Industrielles (STCPI) et de la Société Hôtelière de Nouméa (SHN) ainsi que de la défiscalisation locale. Avec des cours du nickel en berne et une baisse de la fréquentation des établissements de jeux due à la mise en application de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, les dividendes perçues de la STCPI et de la SHN se sont sensiblement réduits incitant PromoSud à utiliser son budget avec encore plus d’efficacité et de discernement.
La SEM maintient ses participations pour une durée de 5 ans afin de permettre, comme l’indiquent ses statuts « le remboursement du financement apporté par PromoSud, dans un délai raisonnable. Celui-ci est ensuite réinjecté dans de nouvelles entreprises ». Mais ce portage dure parfois bien plus longtemps Les conseillers provinciaux pourront donc prendre connaissance et appréhender la pertinence ou non, de continuer à soutenir certaines entreprises.
Moteur du développement économique
« Mon souhait serait d’élargir à d’autres secteurs. PromoSud peut jouer un rôle moteur dans la diversification des projets économiques. Les engagements sont pluriannuels et, selon le souhait des élus lors de cette assemblée, un tiers pourrait être investi dans d’autres domaines comme l’industrie, la technologie et l’innovation. Je pense notamment à des entreprises dont les comptes sont sains et qui ont besoin d’investir dans du matériel pour se développer et monter en gamme. Or, elles ne peuvent pas le faire car elles ont atteint leur taux d’endettement auprès des banques. PromoSud jouerait alors pleinement son rôle de levier financier », complète Philippe Dunoyer.