Dans le cadre du soutien à la filière aquacole, une opération de bio remédiation et d’alternance aquacole avec des holothuries doit permettre de booster la production de crevettes des années à venir.
La filière crevettes connait des difficultés depuis quelques années tandis que la demande d’holothuries, ou bêches de mer, est en pleine expansion. Pourquoi ne pas combiner les deux ? C’est le projet actuellement en cours, porté par la province Sud, la SAEM PromoSud et les différentes fermes aquacoles.
Bio remédiation et alternance
Au vu des problèmes technico-économiques que connait la filière crevettes depuis quelques années, la production d’holothurie représente une véritable alternative. Il s’agit donc pour les fermes aquacoles de produire, en alternance, crevettes et bêches de mer. L’avantage des holothuries est que leur élevage est parfaitement écologique puisque les animaux se nourrissent eux-mêmes sur le fond du bassin.
Et en se nourrissant, ils améliorent le sédiment, ils « labourent » les fonds des bassins; c’est ce que l’on appelle la bio remédiation. Et donc , cet élevage devrait permettre de remédier à une partie des problèmes techniques de l’élevage de crevettes, d’où l’alternance.
Plus de 200 tonnes sont attendues en 2018
La province Sud et la SAEM PromoSud, après avoir investi dans l’écloserie d’holothurie, viennent de terminer la réalisation d’un atelier de transformation et de commercialisation des Biches de mer, installé à Numbo. Une centaine d’hectares de bassins ont été ensemencés entre 2016 et 2017.
Il est attendu entre 200 et 300 tonnes d’holothuries fraiches qui seront alors transformées dans les mois à venir puis vendues principalement sur les marchés asiatiques.