La 13e Conférence des Entreprises publiques Locales Outre-mer a été accueillie pour la deuxième fois de son histoire en Nouvelle-Calédonie.
Début septembre, élus, dirigeants, collaborateurs, partenaires institutionnels et privés des EPL se sont retrouvés pour échanger sur les problématiques propres au développement des collectivités et Territoires Outre-mer.
Mis en place en 1990, cette conférence permet à la fois d’échanger et de découvrir toutes les richesses des entreprises publiques locales. C’est également un lieu de réflexion et cette année les débats ont été placés sous le signe du développement équilibré. Un thème porteur, car plus de 180 participants ont été reçus pour ce temps fort, véritable congrès de tous les outre-mer où tous les territoires ultramarins français ont été représentés : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Saint-Martin, La Réunion, Mayotte, Wallis-et-Futuna, Polynésie française, et bien sûr la Nouvelle-Calédonie.
Le tour des provinces
Pendant quatre jours, du 5 au 8 septembre, la délégation venue de Métropole et des territoires Outre-Mer a ainsi sillonné le Sud, les Îles, mais aussi le Nord notamment en zone VKP où le dynamisme économique est en plein boom, pour échanger, comprendre et s’imprégner des spécificités de la Nouvelle-Calédonie. Une édition itinérante qui a permis à cette délégation d’aborder et d’échanger sur toutes les problématiques propres à l’ultra-marin.
Dans le Sud, la délégation s’est rendue notamment sur la ZAC de Dumbéa-sur-mer, sur le site du projet d’aménagement sur terres coutumières au Mont-Dore, sur les installations de la pépinière Sud Reboisement et dans la ferme d’élevage de crevettes Nessaquacole de Bourail. « Les EPL sont bien au cœur des enjeux de notre diversification économique. Parce qu’avec plus de 20 EPL calédoniennes adhérentes, on n’enregistre pas moins de 80 milliards de FCFP de chiffres d’affaires consolidés, 100 milliards de FCFP d’investissements, plus de 2000 emplois directs et plusieurs milliers d’emplois induits », explique Martine Lagneau, 1ère vice-présidente de la province Sud et présidente de PromoSud.
Rencontres enrichissantes
Des ateliers de travail sur le soutien des EPL ultramarines, mais aussi plus spécifiques à chaque région ont également permis de mieux cerner le fonctionnement des entreprises publiques locales calédoniennes et notamment des SEM de développement (sociétés d’économie mixte), une spécificité locale qui permet d’impulser des projets où entreprises privées et publiques sont partenaires. À l’issue de ces quatre jours de rencontres, la conférence s’est terminée sur un bilan optimiste et l’ouverture sur des solutions pour plusieurs grands projets comme l’exploitation de la piscine de Dumbéa ou encore la construction de la centrale C de la SLN… « Cet événement a été l’occasion unique pour nos 23 EPL de valoriser leur activité au service des Calédoniens, de présenter des projets structurants dans des domaines très diversifiés tels que le logement, le tourisme, la banque, les ports de plaisance, la rénovation hôtelière, l’énergie, ou l’environnement pour n’en citer que quelques-uns », estime Martine Lagneau.
Catalyseurs de développement
Les EPL sont des entreprises qui ont pour mission d’intervenir là où l’intérêt public l’exige. Le principe fondateur est de faire primer l’intérêt général sur les intérêts purement financiers. Les EPL garantissent ainsi la création d’activités et d’emplois durables. Leurs missions et leurs opérations s’inscrivent sur le long terme et tentent de répondre le plus justement possible aux enjeux des collectivités locales et aux besoins des habitants.
La Métropole compte aujourd’hui près de 1 200 EPL dans près de 40 métiers comme les déchets, l’eau, le tourisme, le logement ou encore l’aménagement du territoire. En Europe, elles forment un réseau de 25 000 entreprises. Pour Martine Lagneau, « de par leur ancrage territorial fort, je suis convaincue que les EPL sont pour nos outre-mer une formule d’avenir de structuration et de diversification économique, des instruments incontournables qui s’adaptent parfaitement aux nouveaux défis qui nous attendent en matière d’environnement (réchauffement climatique), d’énergie renouvelable, de loisirs, de développement du numérique ou de services de proximité ».